Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance

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GPIS-GIE
Création 2004
Forme juridique Groupement d'intérêt économique (GIE)
Siège social Paris (75017)
Direction Michaël Sibilleau
Président Cécile Bélard du Plantys
Activité Sûreté et activités de sécurité privée (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 200
SIREN 453414427[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR71453414427Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://gie-gpis.com/

Budget 18 millions d'euros

Le Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS)[2] est un service interne de surveillance pour les locataires du parc social parisien. Créé en 2004[3] sous la forme juridique d'un Groupement d'intérêt économique (GIE), il réunit en 2022 douze bailleurs sociaux parisiens (Paris Habitat, RIVP, Elogie-Siemp, Immobilière 3F, ICF - La Sablière, CDC Habitat, 1001 Vies Habitat, Seqens, Batigère, Emmaüs Habitat, RATP Habitat, Aximo) et assure la surveillance de près de 165 000 logements.

Histoire[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Cinq bailleurs sociaux sont à l'initiative de la création du GPIS le 1er juillet 2004[4]. Au mois de novembre de la même année, une première convention triennale est signée entre les bailleurs et la Ville de Paris qui accepte de verser une subvention.

En 2005, un bailleur supplémentaire est intégré au groupement puis en 2010, six autres bailleurs rejoignent le GIE portant ainsi à douze le nombre de bailleurs membres. En 2016, les sociétés Elogie et Siemp fusionnent, réduisant à onze le nombre de bailleurs du GIE. En 2022, Aximo, filiale de Paris Habitat, confie au GPIS-GIE la sécurité de 320 logements.

Aujourd'hui, le périmètre de surveillance du groupement s'élève à 165 000 logements[5].

Le GPIS obtient en 2009 d’être inséré dans le Contrat parisien de sécurité et dans les déclinaisons d’arrondissements (CLSPDA). Il obtient ensuite en 2012, une autorisation par décret de port d’armes de défense (catégorie D) pour ses agents[6]. Enfin, en 2015, les agents du GPIS sont reconnus comme personnes concourant à une mission de service public par la Cour d’Appel de Paris[7].

La loi pour une sécurité globale préservant les libertés promulguée le 25 mai 2021 prévoit la création d’un statut d’«agent privé de sécurité assermenté»[8], les agents du GPIS-GIE sont depuis légalement habilités à relever des infractions qui affectent le patrimoine social.

Activité[modifier | modifier le code]

Métier[modifier | modifier le code]

Le GPIS intervient d'initiative, sur appel des locataires ou sur sollicitation des bailleurs. Les agents sont présents chaque jour de 16h30 à 4h30, soit en dehors des heures de travail des gardiens d'immeuble. Environ 80 agents sont mobilisés sur le terrain tous les soirs. L'objectif du GPIS est de maintenir l'autorité des bailleurs sur leur patrimoine afin d'assurer la tranquillité résidentielle et de renforcer la sécurité des locataires[9].

Types de missions[modifier | modifier le code]

Le GPIS assure les missions suivantes[10],[11]:

  • Services d’intervention : intervention à la demande des locataires afin de lutter contre les occupations illicites des espaces communs et autre type de délinquance et de nuisance[12].
  • Service d'assistance : réponse aux appels des locataires et coordination de l'action par un poste de commandement opérationnel (PCO).
  • Services de traitement des données : analyse des observations réaccueillies sur le terrain et remontée quotidienne d'information aux bailleurs et partenaires institutionnels.
  • Services de surveillance (service de rondes) : veille technique afin de relever les anomalies, détériorations et dégradations.

Les agents du GPIS interviennent également en tant que primo intervenants ou en soutien aux forces de l'ordre[13] et/ou à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris pour des secours à victimes, accidents de la voie publique, incendies, fuites de gaz, découvertes de produits stupéfiants, armes, matériel volé, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Site officiel »
  3. « societe.com »
  4. Virginie Malochet, « Policer le parc social. Le Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance (GPIS) », Métropolitiques,‎ (lire en ligne)
  5. Marine Forestier, « "Le GPIS est une belle structure que nous devons continuer à moderniser" (Michael Sibilleau, nouveau directeur) », AEF info,‎ (lire en ligne)
  6. Ugo Maillard, « C'est quoi ...? Le groupement parisien inter-bailleurs de surveillance », Monde de la Sécurité,‎ (lire en ligne)
  7. Louise Fessard, « Les sales méthodes du GPIS, chargé de surveiller les HLM parisiennes », sur Mediapart (consulté le )
  8. Marine Forestier, « Après avoir participé au respect du confinement, le GPIS souhaite l’assermentation de l’ensemble de ses agents », AEF info,‎ (lire en ligne)
  9. Virginie Malochet, « Le Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS) », L'Institut Paris Region,‎ (lire en ligne)
  10. Virginie Malochet, « Le Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS) », L'institut Paris région,‎ (lire en ligne)
  11. Jean-Marc Verdrel, « “Enquête d'action” - « Paris sous haute tension : en patrouille avec le GPIS », vendredi 20 novembre sur W9 », W9,‎ (lire en ligne)
  12. Céline Carez, « «À tout moment, ça peut partir en vrille» : avec le GPIS, ces agents qui veillent sur les cités HLM de Paris », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  13. Mairie 18 Paris, « Zoom sur le GPIS »,